2016, dernière année du moteur atmosphérique ?
Lun 04/01/2016 — Est-ce un vrai progrès ?

Assez étrangement, ce sont les japonais qui sont les derniers à se mettre au tout turbo. Honda, Mazda ou Toyota fabriquent encore des moteurs essence atmosphériques en très grand nombre, et... Il se pourrait bien qu'ils aient raison.
On connait les avantages du turbo, plus de puissance avec une meilleure efficacité énergétique, ce qui permet de réduire drastiquement la cylindrée. Mais si c'est une bonne idée sur le papier, validée par les tests officiels de mesure de consommation, l'avantage du downsizing en conditions de circulation réelle n'est pas aussi grand que les services marketing des constructeurs voudraient nous le faire croire. Et ce n'est pas par économie que Toyota a conservé un 1800 essence atmosphérique tout simple sur sa Prius IV.
Un moteur non suralimenté a aussi l'atout de la simplicité, donc de la fiabilité, avec des réparations bien moins onéreuses en cas de soucis. Enfin, pour les millions d'automobilistes pour qui la voiture reste un plaisir, les montées en régimes d'un moteur atmosphérique restent le symbole de la félicité. Notre illustration montre une Mazda MX-5, son 1500 n'a aucun turbo, mais dans cette auto simple et légère, il n'y aurait pas grand gain en consommation à le remplacer par un 3 cylindres turbo. Surtout en conduite sportive. C'est dire que les spécialistes allemands ont abandonné le moteur atmosphérique, nous ne souhaitons pas que tous les autres constructeurs suivent leur exemple. On justifiera aussi notre position en regardant le monde de la moto, où aucune 500 Turbo n'a encore remplacé une 1000.
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