CO2 et électriques : Carlos Tavares parle franchement
Mar 05/03/2019 — Et fait peur.

Les fabricants asiatiques ont bien vu cette épée de Damoclès qui est au-dessus de la tête des constructeurs européens, et ils en tirent profit. M.Tavares salue avec bienveillance le projet européen d'une sorte d'Airbus des batteries, mais il rappelle que Bosch, premier équipementier mondial, et qui avait étudié le sujet, était arrivé à la conclusion que la production de batteries n'était pas une activité rentable. M.Tavares a aussi fait travaillé ses équipes sur la question, et sa conclusion est que le budget initial est colossal. Et il ne croit guère au projet de l'Airbus des batteries dans les limites actuelles du droit européen vis-à-vis des aides d'état. Dans tous les cas, c'est presque trop tard. Pour tous les nouveaux modèles électriques qui entreront en production dans les 5 ans à venir, c'est maintenant qu'il faut signer les contrats avec les fournisseurs.
Enfin, toujours à propos de l'électrification, si M.Tavares ne témoigne d'aucune nostalgie envers le diesel, il indique clairement qu'il y aura des conséquences pour l'emploi, et pour les états (dont les finances sont déjà très mal en point) qui gagnent aujourd'hui des milliards grâce aux taxes sur les carburants pétroliers.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Peugeot ; industrie-production ; ecologie