Stellantis se recentre... Ou devient de plus en plus petit ?
Sam 20/09/2025 — On attend la suite.
D'abord, on avait appris que Stellantis abandonnait tous ses projets autour de l'hydrogène. Il était difficile de lui donner tort, tant les perspectives commerciales autour du véhicule léger à hydrogène sont faibles. Ensuite, il y a eu Iveco. Iveco qui n'a certes jamais fait partie de Stellantis, mais dont le premier actionnaire était la famille Agnelli, également premier actionnaire de Stellantis. A Bourbon-Lancy, en Saône et Loire, l'usine Iveco (illustration) porte encore l'enseigne FPT, sigle de Fiat Powertrain Technologies. Il y avait des échanges entre les 2 sociétés. Les voitures Fiat fonctionnant au gaz naturel avaient été développées par FPT. Mais il n'y en aura plus désormais, puisqu'Iveco est en cours de cession au groupe indien Tata Motors. Ce qui donnera des liquidités à la famille Agnelli...Le mois dernier, c'était la technologie de conduite autonome de niveau 3, le système STLA AutoDrive qui passait à la trappe. Quand presque tous les autres constructeurs investissent de gros sommes pour développer la conduite autonome, Stellantis a mis fin à son programme. Stellantis vient aussi de céder VM Motori, le fabricant italien de moteurs diesel. C'était lui qui fabriquait les diesels des Jeep, jusqu'à ce qu'il arrête la production de moteurs automobile, pour se spécialiser dans les diesels industriels, ou pour les bateaux. Et dernièrement, Stellantis a arrêté son programme de pick-ups RAM électriques.
On comprend donc que le groupe se resserre, se recentre. Il écarte toute activité qui ne lui est pas indispensable, profitable ou même immédiatement utile. Il s'agit de se recentrer sur qui se rapporte aujourd'hui, tout de suite, et de faire des économies. C'est bien, mais on attend la suite. C'est à dire de découvrir ce que Stellantis va faire pour retrouver le chemin de la croissance.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Stellantis ; industrie-production