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Le Suzuki Ionis, selon nous le meilleur essai d'un véhicule urbain pour le futur

Pour le XXII° siècle

Le début d'année est souvent le moment de prendre des résolutions pour un avenir meilleur. Mais nous voudrions nous en profiter pour tenter de conceptualiser la voiture de demain. Une auto qui serait la plus écologique possible. Ce serait plutôt un véhicule conçu pour les petits déplacements que les grands voyages en famille, mais qui serait néanmoins capable d'accueillir 4 personnes et quelques bagages. Cette voiture ne devrait absolument pas polluer à l'utilisation, mais sans que cela l'empêche d'afficher des performances et une autonomie convenables. Véhicule de ville, d'accord, mais il faut que le parisien puisse aller en Normandie avec sa voiture !

Et cette auto, alors que nous cherchions à la définir, il nous est venu à l'esprit que nous ne pouvions pas être les seuls à la désirer. Un constructeur avait forcément déjà eu la même idée. Et effectivement en cherchant un peu, nous nous sommes rappelé de la Ionis de Suzuki. Nous avions déjà brièvement évoqué cette auto dans le reportage sur le salon de Tokyo, il y a 2 mois, écrivons aujourd'hui que ce concept nous paraît être le plus évocateur de ce que sera le véhicule urbain de l'avenir. Ce Suzuki Ionis est une toute petite auto. 3.39 m de longueur, pas plus. Cela fait 40 cm de moins qu'une Renault Modus, c'est vraiment compact !

Comme la Modus, cette Ionis est un monospace, mais avec en plus un atout formidable, celui de possèder une dimension écologique. Et c'est à notre avis cela qui manque à la Modus, ou à la Peugeot 1007, des autos qui se vendent en dessous des prévisions de leurs constructeurs, parce qu'elles ne sont innovantes que par leur design. Difficiles alors de justifier les écarts de tarifs avec les Clio et 206 dont elles reprennent les trains roulants sans modification. Alors que la Suzuki Ionis a vraiment quelque chose en plus, même si ce n'est pas très visible, puisque l'essentiel de son groupe propulseur est situé dans son plancher.

La photo ci-dessus permet d'en voir l'épaisseur, et celle ci-contre en montre le contenu. La Suzuki Ionis est une traction avant, mûe par un moteur électrique, compact, et positionné juste sur le train avant, et qui est alimenté par une pile à combustible (PAC) implantée dans le plancher, une PAC qui est elle alimentée par de l'hydrogène, stocké dans 4 bonbonnes. C'est 100 % zéro pollution à l'utilisation : rien d'autre que de la vapeur d'eau n'est émis par la Ionis. L'eau, c'est d'ailleurs le maitre-mot qui a dicté le travail des designers. La voiture est d'un bleu profond, sensé symboliser l'océan, et ses formes évoquent en plusieurs points un caractère... Aquatique.

Autre atout de cette architecture mécanique, ou plutôt électro-chimique, le gain en habitabilité. Il n'y a rien d'évident à concevoir une spacieuse 4 places de moins de 3.40 m, mais c'est pourtant possible avec une PAC. Comme la Smart l'a établi, on peut faire des autos différentes, mais il ne faut pas faire de concessions au confort. L'époque est aux monospaces, les gens veulent des voitures où ils puissent se sentir à l'aise, et la Ionis ne déçoit pas sur ce plan, avec un plancher parfaitement plat. Mais on remarque tout de même que l'auto est un concept-car, en ce que les sièges sont plus design, que prévus pour la conduite : ils sont tout plats et n'offrent aucun maintien latéral.

Profitant de ce que Suzuki fait partie de la galaxie General Motors, le constructeur japonais a pu reprendre toutes les technologies by-wire du groupe américain (reprises du concept Hy-wire). Il n'y a donc que de simples fils électriques entre les commandes actionnées par le conducteur, et les organes mécaniques qui assurent le mouvement de l'auto. Le poste de pilotage est donc mobile. La voiture passe de conduite à gauche à conduite à droite en un tournemain, et sur le cliché ci-contre, on a enlevé un siège avant, pour permettre au conducteur de s'installer au centre de l'auto.

On remarquera au passage les glissières du siège. Le plancher étant parfaitement plat, on a pu prévoir un siège réglable latéralement, ce qui est assez unique ! Côté instrumentation ensuite, les concepteurs de l'auto ont voulu afficher le modernisme le plus aigu. Et on a un grand écran comme tableau de bord, avec GPS intégré, et moult fonctions, pour télécharger de la musique par Internet, ou regarder la télévision par satellite. On veut bien, mais nous préférons admirer le plancher en... Bois ! Quel anachromisme, sur cette auto qui exploite les technologies les plus modernes, que de trouver du bois...

Il lui manque pourtant une technologie pour être vraiment au top, ce Ionis, c'est celle des moteurs-roues. Les ingénieurs n'ont pas fait ce choix, et ce serait pour une question de coût. Voilà qui retient l'attention. Bien sûr ce Suzuki est un pur concept-car, il ne faut pas s'attendre à trouver une voiture pareille chez un concessionnaire avant au moins 10 ans, mais c'est un signe du sérieux de l'engagement de Suzuki, si déjà, les ingénieurs doivent prendre en compte les facteurs coût... Dernier mot, pour le design, qui est très particulier, avec le contour des phares qui vient découper le parebrise (les petites vitres sur la photo du tableau de bord), mais plaisant. C'est frais, c'est vivant ! Alors certes, on n'imagine pas bien cette Suzuki Ionis sur une autoroute allemande à haute vitesse, mais pour tous les déplacements locaux, cette petite auto est selon nous un exemple pour tous les autres constructeurs. Qui sera le premier à le suivre sur un plan commercial ?



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