La Nissan Altima hybride revue par Braille Battery, toute dédiée à la vitesse

Performances et fun

Bravo. Oui, bravo, parce que si nous avions déjà vu de nombreuses voitures qui se voulaient écologiques, nous n'en avions jamais vu une dont l'embout d'échappement avait la forme d'une feuille ! Et peint en vert s'il vous plait ! Fallait y penser, mais il fallait oser aussi. Cette voiture est une Nissan, mais ce n'est pas le constructeur japonais qui a fait cela, c'est une PME de Floride, Braille Battery. Cette entreprise fait de la préparation, pour transformer des voitures de route en voitures de course, et elle produit des batteries au plomb (AGM) de très haute qualité (pas trop lourdes), étudiées pour la compétition.

Braille Battery a été choisi par Nissan pour éxécuter une mission fort intéressante : développer une voiture hybride de compétition. La base est une Nissan Altima hybride, une auto totalement inconnue en Europe, mais qui est commercialisée en série limitée aux Etats-Unis. Préparée pour la course, la voiture a été allégée. Toutes les garnitures et matériaux insonorisants ont disparus, idem les sièges, remplacés par des baquets ultra-légers. A la place de la banquette arrière, une batterie. Une grosse batterie haute tension ! Tandis que sous le capot, les 2 moteurs ont été améliorés.

Le moteur à combustion interne est à la base un 4 cylindres de 2.5 litres donnant une puissance de 158 ch. Nourri à l'E85 qui a un indice d'octane plus élevé, et suralimenté par un compresseur Vortech, sa puissance grimpe à 270 ch. Le moteur électrique reçoit lui aussi un traitement fortifiant. Il gagne environ 20 kW en prenant son énergie dans la batterie de plus grande capacité et, quand la voiture de série n'a que 198 ch à offrir, cette Altima hybride de course en propose désormais 440 ! Ce qui semble beaucoup parce que la transmission reste d'origine. Il s'agit d'une boite automatique à variation continue.

Et l'Altima est une traction avant... On peut donc s'interroger sur la facilité de conduite et la fiabilité, mais l'auto roule, ce n'est pas qu'un concept de salon. Elle a été construite pour être exposée au SEMA Show, le salon américain des accessoiristes et préparateurs, mais sa présence sur le salon n'est qu'un début, la voiture doit participer à différentes manifestations promotionnelles en 2009, dont une traversée des Etats-Unis (One lap of America). La voiture a donc conservé ses équipements de sécurité, ses parechocs sont ceux de la voiture de série, et elle a un échappement légal.

L'ensemble de la préparation a été réalisé avec un souci de l'écologie, de la peinture qui n'est pas toxique (fournie par DuPont), juqu'au toit qui est recouvert de cellules photovoltaïques faites d'un matériau souple (fournies par PowerFilm). Le travail d'allègement a été conséquent, avec un large recours aux pièces faites de fibre de carbone, comme le diffuseur arrière et l'aileron, mais aussi le capot avant. La suspension est totalement modifiée, avec des pièces en aluminium, et les freins utilisent des disques en alliage léger, ventilés, et bien évidemment de plus grandes dimensions que ceux d'origine.

Tout ceci semble donc très impressionnant, mais c'est le caractère novateur de la démarche qu'il faut souligner. Nous avions déjà vu des Prius modifiées, mais c'était avec de plus grosses batteries dans le but de les rendre plus sobres. Alors qu'ici, il y a une motivation unique : la performance ! Actuellement, Toyota avait ouvert la voie. Il y a eu une Toyota Supra hybride qui a gagnée une course d'endurance au Japon, mais nous ne croyons pas que cette voiture ait jamais quitté le Japon, ni qu'un journaliste ait pu la regarder de près. Alors que tout le monde a pu voir cette auto au SEMA Show, et que tout le monde pourra la voir rouler l'année prochaine. On espère que Nissan jouera la transparence jusqu'au bout, et que sa consommation ne sera pas tenue secrète. Avec pour bien faire les chiffres d'une auto non hybride de même puissance. Nous voudrions pouvoir comparer...



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