La Bolloré Bluecar sera produite chez Pininfarina pour rouler à Paris cet automne
Enfin ! Après avoir découvert le premier prototype de la Bluecar de Bolloré au
salon de Genève de 2005, nous y avons vu en 2011 la version de série. Elle est bien différente du
superbe concept du salon de Paris en 2008, mais elle est une voiture électrique intégralement conçu et fabriqué en Europe (chassis, moteur et batterie), ce qui est une particularité rare. Il s'agit d'une 2 portes à 4 places, longue de 3,65 m et large d'1,70 m, on constate sa propulsion électrique à son plancher surélevé. La batterie est en dessous. Sur un chassis en acier, la Bluecar a une carrosserie en plastique ABS, avec quelques pièces en aluminium.
On remarque très vite qu'il s'agit d'une voiture de conception simple. Une Renault Clio est beaucoup plus sophistiquée. Par exemple au niveau ergonomique. Nous avons trouvé les sièges particulièrement inconfortables, et le mécanisme pour les lever et permettre l'accès à l'arrière n'est pas du tout pratique. C'est le genre de détail qui révèle tout de suite que le groupe Bolloré n'est pas constructeur automobile... Dans le cadre d'Autolib, on peut aussi s'interroger sur la durabilité du produit. L'exemple de Vélib a bien montré que certains usagers sont peu respectueux des matériels, ils trouveront de quoi s'occuper dans la Bluecar.
Le moteur donne une puissance de 35 kW (50 kW en crête), et les performances sont médiocres avec un 0 à 60 km/h en 6,3 secondes. Mais ce sera suffisant pour la ville. C'est d'ailleurs en parcours urbain que l'autonomie de la Bluecar est de 250 km. Elle n'est que de 150 km sur route avec ses batteries LMP, dont on attend toujours la démonstration de leur durabilité. On attend aussi de pouvoir essayer cette voiture, ce qu'aucun journaliste n'a encore pu faire. On nous a dit à Genève que ce serait possible dans le cadre d'Autolib ! Il faudra donc s'inscrire et payer. Ce n'est pas ainsi que le groupe Bolloré se fera des amis parmi les journalistes auto, mais ce n'est pas son premier impair.
Il faut ainsi s'étonner que la Bluecar était à Genève (comme à Paris l'année précedente) sur un stand fermé au public, avec un vigile à l'entrée. On comprend cela pour Ferrari, mais la Bluecar est théoriquement une voiture accessible. Tout le monde devrait pouvoir venir la toucher, même avec des doigts gras. La meilleure nouvelle est venu après le salon, puisque le sous-traitant italien qui devait assurer la production (Cecomp) dans un volume au-delà de ses capacités, va finalement travailler avec Pininfarina, lequel a tous les moyens pour faire du volume. Il reste qu'alors que Bolloré et Pininfarina étaient associés, cet accord de production n'est pas entre ces 2 parties, mais entre Cecomp et Pininfarina.
Mais on oubliera bien vite ces errements dans le développement de l'auto, la voiture du groupe Bolloré est désormais sur des rails, la Bluecar circulera à Paris cet automne, sans bruit ni pollution.
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