Les limites et les possibles de la Google car, l'autonome du géant du web

On connait Google comme un géant du web, le leader mondial de la recherche en ligne, avec une avance énorme sur tous ses concurrents, mais voici qu'il s'aventure sur un terrain où il n'a rien d'un leader. Mercedes, Renault, Lexus, Audi, pour n'en citer que 4, tous les constructeurs travaillent sur la conduite autonome, et plusieurs ont déjà réalisé des prototypes très aboutis. En France, l'INRIA aussi, a acquis une bonne maitrise du sujet, et très franchement, on se demande ce que Google peut y apporter, mais il y croit puisqu'il y investit. On avait déjà vu des prototypes sur base Prius, ou Lexus (ci-dessous), mais voici un véhicule totalement original.

L'esquisse ci-dessus montre à quoi l'engin doit ressembler, et la photo du haut montre le prototype. Les amateurs de belles carrosseries ne vont guère aimer. Cela ressemble plus à un flan renversé qu'à une voiture, et une Smart a nettement plus de personnalité. Même si le dessin des phares est censé humaniser l'engin, personne ne sera excité. Et qui veut d'une voiture humanisée ? Ce n'est pas sa vocation. Il y a 2 places, avec des sièges au maintien latéral visiblement limité, et s'il y a 2 ceintures de sécurité, il n'y a pas de volant, ni de pédalier, ni de commandes de clignotant, ni rien. Juste un bouton Marche/Arrêt, un bouton Panic et une interface GPS pour indiquer où on veut aller, l'engin y ira sans autre formalité.
Peu importe alors que les occupants soit aveugles, ivres ou des petits enfants, ils iront à destination de la même manière, dans le même temps. Une paire de véhicules a déjà été construite, et jusqu'à une centaine pourrait être fabriquée. Dans un premier temps, les tests ne seraient pas sur la voie publique, mais dès que le véhicule sera homologué, ils y iront. Dans ce but, Google a choisi arbitrairement de limiter la vitesse de ces véhicules à 40 km/h, ce qui lui permettra de les ranger dans la classe des véhicules de voisinage (NEV), à la procédure d'homologation simplifiée. Car, précisons-le, dans l'état actuel du droit, il est totalement impossible de faire immatriculer une auto avec pareilles caractéristiques.
3 états américains ont certes légalisé les voitures autonomes, mais à condition qu'il y ait toujours un conducteur à bord pour suppléer la machine en cas de défaillance. C'est impossible ici, puisqu'il n'y a ni volant, ni aucune commande. Si cela tombe en panne, il n'y a absolument rien à faire. Tant pis si c'est au milieu de la chaussée. Comme il n'y a pas de commande de frein, il n'y a pas non plus de moyen de mettre le truc en roue libre pour le pousser sur le côté. On ne peut qu'attendre les secours, avec le réconfort qu'au vu des performances et de l'autonomie limitée (160 km), on ne sortira pas des zones urbaines. Ce n'est donc pas terrible, quand on sait que Mercedes a des protos autonomes qui circulent sur l'autobahn. Là où Google peut faire la différence cependant, est dans la recherche de la destination. Un GPS normal ne sait aller qu'à une destination précise, alors qu'il doit être possible de demander à un GPS by Google d'aller faire tous les magasins de chaussures de la ville.

Les ménagères seront enthousiasmées, et Google aussi en enregistrant les goûts et préférences d'un usager donné. Cela nourrira un fichier marketing qu'il saura très bien exploiter, et vendre.





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