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Volkswagen Polo TDI 95 ch DSG7 - Essai détaillé - Réservée aux gros rouleurs

Volkswagen Polo TDI
Ses points forts

Sophistication
Agrément de conduite
Consommation stable
Présentation/équipement
Ses points faibles

Prix
Consomme plus qu'une Prius


Historique et présentation

Volkswagen Polo TDIIl fallait s'y attendre. A chaque nouvelle génération, la Polo devenait un peu plus grande, un peu mieux équipée, un peu plus performante, et là, devant notre superbe voiture d'essai en finition Carat, avec ses belles jantes de 17 pouces, la première question est est-ce toujours une Polo ? Sans doute que nous sommes trop vieux, puisque nous nous rappellons de cette publicité, qui présentait la petite de Volkswagen comme une fourmi. Aujourd'hui, il faut plutôt voir la Polo comme une compacte polyvalente. Elle en a d'ailleurs quasiment les dimensions, avec une longueur de 4,05 m pour une largeur de 1,75 m, et le tarif, 24 890 €, pour notre modèle d'essai super équipé.

La technologie

Volkswagen Polo TDIPetite Golf, le terme n'est pas usurpé, puisque si jadis Golf et Polo étaient 2 voitures totalement différentes, même si elles ont toujours eu des moteurs en commun, les 2 autos sont aujourd'hui dérivées l'une de l'autre. La Golf repose sur l'achitecture MQB, qui est commune à presque toutes les Volkswagen, et la Polo utilise la base MQB-A0, qui est la version courte de la seconde génération de l'architecture MQB (la prochaine Golf utilisera la base MQB-A1). Notre voiture étant un diesel, il s'agit d'un TDI de toute dernière génération, avec système SCR et réservoir d'AdBlue pour passer les normes les plus strictes, il délivre une puissance de 95 ch, avec un couple de 250 Nm, constant entre 1500 et 2500 tr/mn. Une surprise pourtant fut de voir des freins arrières à tambour. Cela faisait des années que nous n'avions pas essayé une voiture qui n'avait pas 4 freins à disque.

Intérieur et équipement

Volkswagen Polo TDINotre voiture d'essai étant en finition Carat Exclusive, la présentation est vraiment impeccable. Supérieur à ce qu'on s'attend à trouver sur une voiture de ce segment. De belles matières partout, un assemblage sans faille, et le sourire à chaque fois qu'on monte à bord, parce que les sièges sont vraiment superbes. Au niveau de l'équipement, le plus impressionnant, est le cockpit virtuel qui met l'écran de la navigation juste devant les yeux, à la place des instruments donc. On peut déplacer la navigation de l'écran central au boitier d'instrumentation, c'est épatant de trouver cela sur une Polo. Une Tesla Model 3 avec son unique grand écran central est ridicule à côté. On soulignera ensuite la qualité du système de navigation, probablement le meilleur qu'on puisse trouver chez un constructeur généraliste.




Volkswagen Polo TDIVolkswagen Polo TDINous aurons aussi remarqué un régulateur de vitesse intelligent, les jolies jantes de 17 pouces bien sûr, l'accès et le démarrage sans clé, mais on peut s'etonner qu'il n'y ait aucune poignée de maintien au plafond. Petite fausse note ensuite, pour le clignotant dont la manipulation n'inspire pas un grand sentiment de qualité. Mais il n'y a que du bien à dire de l'habitabilité. Est-ce la voiture la plus spacieuse du segment ? Nous le pensons. On tient très confortablement à 4, et le coffre offre un volume de 351 litres, sièges arrières en place, et jusqu'à 1125 litres quand ils sont rabattus. Si ce n'est pas le record de la catégorie, cela en est très proche.

Performances et tenue de route

Volkswagen Polo TDI3 choses caractérisent la Polo TDI. La première est qu'il y a du gras. Parce que sur ce segment, c'est l'essence qui domine très largement, avec des petits moteurs 3 cylindres. Avec lesquels il ne faut pas hésiter à accélérer franchement si on veut que cela avance. Cette Polo a un 4 cylindres 1600, diesel, qui offre une rondeur et du couple à bas régime qu'aucun petit 3 pattes ne saura jamais prodiguer. Et c'est bien agréable. Second point, la boite est une DSG à 7 rapports. C'est Volkswagen qui a popularisé ces transmissions automatiques à double embrayage, c'est lui qui a le plus d'expérience dans cette technologie, et... C'est tout simplement lui le meilleur pour les mettre au point.
Volkswagen Polo TDIVolkswagen Polo TDINous continuons pourtant à préférer les automatiques à convestisseur de couple pour leur douceur, , mais la DSG de Volkswagen est toujours le modèle du genre. Sans pour autant être parfaite, puisque par 2 fois lors de notre essai, en nous garant, nous avons calé. Le meilleur maintenant, où nous aurons été déçus en bien comme disent les suisses, est que la Polo n'est plus une citadine. Elle l'est peut-être encore par ses dimensions, mais sur l'autoroute à 135 km/h, elle est tout à fait dans son élément. Avec de bons sièges, une suspension confortable, ce moteur coupleux et la boite DSG, nous aurions été heureux de faire un voyage de 1000 km. Nous parlons ici de chassis, de liaisons au sol, et sur ces points, par sa sophistication, la Polo éclipse totalement une Toyota Yaris hybride, et même aussi, encore qu'avec un moindre écart, un Hyundai Kona EV.




Consommation, efficacité énergétique

Volkswagen Polo TDIOu le point le plus important, puisque la première motivation pour acheter un diesel a toujours été une faible consommation. Et nous étions particulièrement dans l'expectative... Puisque nous nous souvenions de la Polo Blue Motion, qui fut un temps la voiture la plus sobre du marché. Ce n'est plus le cas de la Polo 2019. On s'y attendait certes un peu, puisque la Polo a pris des centimètres et des kilos, a gagné en puissance et en équipement. Nous sommes partis pour un essai routier tranquille, sur 100 km à l'Est de Reims, nous avons réalisé 4,1 l/100 km. Une Prius aurait consommé moins. Précisons tout de même 2 circonstances atténuantes pour expliquer ce résultat. La première est que notre voiture d'essai avait juste 2000 km, le moteur n'était donc pas encore libéré.
Volkswagen Polo TDIVolkswagen Polo TDILa limitation de vitesse à 80 km/h ensuite, qui est mauvaise pour la Polo. La boite DSG compte en effet 7 rapports, et c'est justement vers 80 km/h que la boite passe en septième. Nous avons assez souvent été en sixième... Ce qui signifie que nous n'aurions pas consommé plus si nous avions pu rouler un peu plus vite, en restant tout le trajet sur le rapport le plus long. Nous aurons aussi relevé une consommation de 5,9 l/100 km sur l'autoroute, et le point marquant sera la faible variation de la consommation. On pensera à tous les nouveaux petits moteurs essence, qui savent se contenter de 5 l/100 km si on roule tranquille, mais qui peuvent facilement consommer le double si on tire dessus. Alors que la Polo TDI, elle restera presque toujours entre 4,5 et 5,5 l/100 km.

Conclusion

Volkswagen Polo TDILes ventes de diesel sont en baisse, et cette Polo TDI illustre bien les difficultés du moteur à allumage par compression. Oui, il consomme toujours moins que l'essence, mais l'écart n'est plus si grand, alors que le diesel demande un supplément à l'achat. On s'y retrouve sur les gros modèles, mais sur la Polo, l'équation n'est intéressante que pour les très gros rouleurs. Y a t-il des gens qui font plus de 30 000 km par an prêts à acheter une Polo ? Si nous n'avons pas la réponse à cette question, nous pouvons écrire que la Polo TDI est un bon outil, confortable, performant et bien construit. C'est déjà beaucoup.


Laurent J. Masson







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