L'Audi R10 TDI humilie les essences

Mar 21/03/2006 — Les pilotes des Ferrari 430 GT Berlinetta, des Corvette C6-R, des Aston Martin DB9 et autres Porsche 911 GT3, ils ont dû faire une drôle de tête quand ils se sont fait doubler par une Audi diesel.

C'était aux 12 Heures de Sebring, et c'était ahurissant. On savait qu'Audi s'engageait en endurance avec un diesel, mais on se posait beaucoup de questions. Certains rigolaient, et ils ont continué quand juste avant la course, un échangeur de chaleur est tombé en panne. Il a fallu le changer au dernier moment, et c'est ce qui a contraint une Audi TDI à partir dernière. Mais 30 minutes plus tard, Ronaldo Capello avait remonté tout le plateau, et doublé tous les autres concurrents. Qu'a t-il fait ensuite ? Il a gagné la course (le classement). Il y a eût un petit souci sur la seconde Audi en compétition (qui était en tête devant celle qui avait doublée tous les autres), un radiateur qui avait été obstrué par de la gomme, mais c'est très mineur, et par cette victoire, Audi prouve l'énorme potentiel de son V12 TDI de course. Première course, première victoire, c'est assez exceptionnel !

Reste que si cette victoire a une immense valeur marketing, l'intérêt écologique n'est pas parfaitement établi. Les Audi TDI de série consomment nettement moins de carburant que leurs équivalents essence, tout le monde le sait, mais on voudrait bien qu'Audi et Chevrolet (par exemple) communiquent les valeurs de consommation de leurs autos respectives. Un diesel consomme moins en charge partielle, cela est établi, mais à pleine charge, avec les turbos toujours à fond (au moins, ils ne s'encrassent pas, idem les filtres à particules), l'avantage est probablement, significativement diminué ? C'est là que les 24 Heures du Mans seront appréciables, car les ravitaillements y sont effectués de manière publique. Mais d'ores et déjà, la concurrence doit le noter : si vous voyez une Audi R10 dans votre rétroviseur, serrez-vous sur le côté !

Rubrique(s) et mot(s)-clé : Audi ; essence-diesel