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Renault confirme qu'il a choisi de ne plus croire au diesel
Mer 07/09/2016 — Le 1,5 dCi en sursis.
Il y a encore 5 ans, la situation était claire. Il y avait 2 familles de moteurs diesel chez Renault. Le 1,5 litres et le 2 litres dCi. On avait vu le lancement du 1,6 litres dCi, en pensant qu'il allait remplacer le 1,5 litres, mais ce n'est pas ce qu'il se produisit. C'est au contraire le 2 litres que le 1,6 litres remplaça, avec l'arrivée d'une version double turbo. Ce fut une vraie surprise, puisque le 2 litres disparut après à peine 10 ans, alors que le 1,5 litres est toujours là, bien que ses origines remontent à juin 2001. Ce moteur reste certes dans le coup pour sa sobriété appréciable, mais il ne l'est plus pour sa dépollution des rejets toxiques. Par rapport au 3 cylindres BMW/Mini de même cylindrée, le 1,5 litres dCi ne peut cacher son âge. Une dépêche Reuters nous apprend que Renault n'aurait aucun projet de développer une nouvelle génération de petit diesel.
Renault ne le dit cependant pas explicitement, mais fait entendre qu'après la Twingo, la Clio pourrait elle aussi perdre ses motorisations diesel à l'horizon 2020. Les autos du segment C (Megane) seraient aussi impactées. Il faut donc comprendre entre les lignes, que l'actuel 1,5 litres ne pourra pas être adapté aux prochaines normes, et que Renault n'envisage plus de concevoir un nouveau diesel de petite cylindrée. Il n'y aurait pas non plus de projet de sortir une version faible puissance du 1,6 litres dCi. Mais si Renault l'avait voulu, on l'aurait déjà. Car si l'enquête de la commission Royal n'aura servi à rien sur le plan législatif, elle aura tout de même montré que les voitures Renault sont loin derrières les Peugeot, Citroën et BMW pour l'efficacité de leurs systèmes antipollution... Renault semble donc tourner le dos au diesel, à la différence de Mazda ou Mercedes, mais on se souviendra de la Renault 16 (pour nos jeunes lecteurs, c'est l'illustration). Elle n'avait pas eu besoin de diesel pour bien se vendre.