Future Renault 4L : elle serait produite en Slovénie
Ven 02/07/2021 — Ou en Turquie ?
Renault a annoncé faire de la France sa base pour la production de voitures électriques, mais... Qu'en est-il réellement ? Le constructeur a annoncé que par la réunion des sites de Douai, Maubeuge et Ruitz, sous le nom d'Electricity, il pourra produire là quelques 400 000 véhicules électriques à l'horizon 2025. C'est peu si on se rappelle qu'en 2019 (on oublie 2020, année marquée par la pandémie), la marque avait vendu 2 354 291 véhicules (1 942 328 Voitures Particulières et 411 963 Véhicules Utilitaires).Alors même en faisant des prévisions à la louche, on comprend qu'en 2025, ce sera plus de 4 Renault sur 5 qui seront produites hors de France, et il y a aura des électriques dans le lot, le constructeur prévoyant que cette motorisation représente 90 % des ventes en 2030. Il est déjà confirmé que le site d'Electricity fabriquera la future Megane E, la future Renault 5 électrique, le Kangoo électrique, et son jumeau le Mercedes EQT. Il est bien sûr difficile de prévoir les volumes de ventes de modèles non existants comme la Megane E et la R5, mais en laissant un peu de place pour Alpine, on devrait être très proche de la capacité de 400 000 véhicules. La future 4L électrique, dont Luca De Meo a confirmé l'arrivée, devra donc être produite ailleurs.
Le plus logique serait que la nouvelle 4L électrique soit construite sur le site de la Twingo, en Slovénie. La petite Twingo dont on sait que la production sera arrêtée sans aucun renouvellement. Ce serait aussi un juste retour des choses, puisque la 4L originale y fut produite en 1972. Ce site de Novo Mesto n'appartenait pas encore à Renault, mais il est passé sous son contrôle complet en 2004, et on s'interrogeait sur son devenir après la Twingo.
Un autre possible serait que la future 4L soit produite en Turquie, où est fabriquée la Clio, mais quand ce pays vient de quitter officiellement un traité international protégeant les femmes, et que les féminicides y sont en hausse, il serait légitime qu'une entreprise leader comme Renault, dont l'état est actionnaire, y mette fin à ses activités de production. Alors sauf à accroître de 50 % les capacités de production d'Electricity, parions plutôt sur la Slovénie.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Renault ; industrie-production ; concept-prototype-electrique