Mazda, Subaru et Toyota affirment leur soutien au moteur à combustion interne
Ven 31/05/2024 — Un risque pour l'Europe ?
Si l'Union Européenne a décidé arbitrairement de s'engager à fond sur la voiture électrique, le reste du monde n'a pas suivi. Pas plus la Chine, que les Etats-Unis ou le Japon. Et dans ce dernier pays, on attend même encore le décollage de la mobilité électrique. Mais il ne viendra probablement pas de sitôt, puisque 3 constructeurs viennent de déclarer communément leurs projets de développer des nouvelles générations de moteurs essence. Ce sont Mazda, Subaru et surtout Toyota, le plus grand groupe automobile du monde.
Il y a de l'ambition, puisque ces futurs moteurs seront plus compacts, plus légers, mais plus puissants et plus sobres. Fantastique ! Avec Toyota qui présente un prototype de Prius avec ce nouveau moteur (ci-dessus), où l'on voit le nouveau bloc, qui est quasiment 10 cm plus bas que le moteur actuel de la Prius. Ce sera un atout pour les designers, avec la possibilité de faire un capot plus plongeant, ou plus court. Le plus remarquable, aux yeux d'un occidental, est qu'il n'est ensuite nullement question de standardisation. Toyota va développer des nouvelles générations de ses moteurs essence. Il a dévoilé un nouveau 4 cylindres 1500, et un autre de 2 litres. Subaru va lui aussi développer une nouvelle génération de moteurs, avec la spécificité chère à la marque, de l'architecture Boxer, et Mazda travaille lui à de nouveaux rotatifs. Il en présentait deux. L'un avec un rotor unique, et un second qui était un birotor.
L'objectif est de décarboner, et pour Toyota, cela continuera d'abord avec l'hybride. Personne n'est contre une Prius qui serait encore plus sobre. Mais il faut voir plus loin, et avec Mazda et Subaru, les 3 nippons vont concevoir leurs nouveaux moteurs pour être parfaitement compatibles avec l'essence synthétique, produite sans CO2. Ce qui ne va pas loin comme engagement, puisque de leur côté, les promoteurs de l'essence synthétique expliquent que leur carburant peut remplacer sans souci l'essence pétrolière. Mais il y a aussi l'hydrogène, et tant les moteurs Toyota, que les rotatifs de Mazda seront compatibles...L'électrique est une voie, mais il y en a d'autres. Et pendant que les constructeurs européens ont presque tous arrêté leurs développements de moteurs thermiques (à l'exception de BMW, Ferrari et Porsche), pour se focaliser sur l'électrique où les chinois sont en pointe, il serait fâcheux que les japonais prennent de l'avance sur ce qui était la spécialité des européens.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Toyota ; essence-diesel ; technologie