2021, année de l'invasion chinoise
Mer 06/01/2021 — La mondialisation En Marche.
La voiture chinoise, pendant longtemps en Occident, on n'y a pas cru. On ne voyait pas ce danger, même si tout le monde avait vu que la Chine était devenu le premier marché auto du monde. En 2021, la menace lointaine devient une réalité. Toutes les barrières au libre-échange ont été levées, la pandémie du Covid-19 l'a hélas parfaitement illustrée, et ce seront plus de 10 voitures chinoises qui seront offertes aux envies des consommateurs français.Celle qui est promise au plus grand succès sera vendue par le réseau Renault, ce sera la Dacia Spring électrique. Parce qu'elle possédera l'atout majeur d'être l'électrique la moins chère du marché. À l'autre extrémité de la gamme des constructeurs français, il y aura la DS9, elle aussi sera importée de Chine, tout comme la future grande Citroën. La C5 était historiquement fabriquée à Rennes, mais la prochaine génération viendra de Chine. BMW profitera aussi de ce lointain pays asiatique pour fabriquer son iX3, tout comme MG, une marque historiquement britannique, mais désormais 100 % chinoise, qui a d'ailleurs déjà débuté la commercialisation en France de son modèle ZS tout électrique.
Aiways est lui aussi déjà arrivé en France, mais il n'a pas encore commencé à vendre aux particuliers. Son seul client à ce jour est une société de location. Les autos, une flotte de SUVs, des U5 électriques (illustration, seconde photo en partant du haut), sont en Corse. On peut déjà les louer, ils seront bientôt disponibles à la vente. Tesla ensuite, a déjà choisi de faire venir en Europe des autos chinoises. Il y a en effet 2 usines de production de la Model 3, une aux États-Unis et une seconde en Chine, certains clients recevront une auto américaine, d'autres, une chinoise. Ce sera le cas de tous les clients de Polestar (illustration ci-dessus), comme ceux de Lynk&Co, 2 constructeurs qui doivent tous 2 débuter la commercialisation d'un modèle électrique en France, en cette année 2021.
On attend aussi Dong Feng, qui a déjà ouvert 2 établissements en France, et qui s'apprête à lancer 2 SUVs électriques, les Seres 3 (illustration ci-dessus) et Seres 5. Xpeng a commencé la distribution de son modèle G3 électrique en Norvège (illustration ci-dessous) avec 3 voitures), elle doit s'étendre dans d'autres pays européens, dont la France, dans le courant de l'année. NIO arrivera aussi sous peu, ses SUVs électriques EC6 (illustration du haut, voiture bleue) et ES8 sont déjà disponibles à la commande en Allemagne.
Alors, quelques écologistes pourraient se réjouir de l'arrivée sur le marché français d'une dizaine de nouveaux modèles électriques, mais il faut hélas plutôt voir là un nouveau signe de l'échec de la France, et d'une désindustrialisation qu'il ne sera bientôt plus possible d'inverser. En 2020, on attend les chiffres officiels, mais on estime que la France souffrira d'un déficit commercial de plus de 10 milliards d'euros avec la Chine. Peut-être que les riches chinoises achèteront plus de sacs Vuitton, et de parfums français en 2021, mais cela ne compensera jamais les milliers de voitures que les chinois vendront dans l'hexagone.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : voitures-chinoises ; commerce-distribution