Aston Martin RapidE, l'électrique de super luxe
En visite d'état au Royaume-Uni, Xi Jinping, le président chinois, s'est vu présenter 2 projets anglo-chinois. Le futur
taxi hybride rechargeable de LTC, le
bus à étage tout électrique de BYD, mais aussi un projet 100 % anglais : l'Aston Martin RapidE. Ou la version électrique de la Rapide V12. Cette voiture serait en production sous 18/24 mois. On ne l'attendait pas si tôt. Il est impressionnant qu'Aston Martin parvienne à monter ce projet en si peu de temps, considérant qu'il n'a aucune expérience en propulsion électrique, mais il s'est rapproché de quelqu'un qui en a beaucoup :
Williams Advanced Engineering. Fabricants des batteries des autos de Formula E, et sous traitant de Jaguar Land Rover sur plusieurs projets hybrides et électriques, Williams Advanced Engineering a une expérience unique, et un savoir faire prouvé au plus haut niveau.
Un coup d'œil sous le capot ne laisse cependant aucun doute sur le fait que l'auto n'est encore qu'un prototype. D'après
Autocar, il y aurait 2 versions. L'une avec des performances similaires à l'actuelle Rapide S, soit avec environ 550 ch, une propulsion, et une seconde, beaucoup plus puissante, peut-être avec 1000 ch, avec 4 roues motrices, et qui serait un monstre de performances. Les accélérations seraient ainsi supérieures à celles de la plus puissante Tesla, mais cela n'est pas très important en fait. Ce que vise surtout Aston Martin, est la résistance. On sait en effet qu'une Tesla ne vaut pas grand chose sur un circuit. Au Nurburgring, une Tesla ne peut boucler un seul tour sans se mettre en mode sécurité, avec les performances réduites, pour préserver sa batterie. Avec l'expérience acquise par Williams Advanced Engineering, aucun doute qu'on pourra rouler à fond avec la RapidE, jusqu'à la décharge complète de la batterie.
On s'inquiètera bien sûr de l'autonomie, mais s'il n'y a que 50 km d'autonomie en mettant les watts, ce sera 50 km d'une intensité formidable. Andy Palmer, PDG d'Aston Martin, a d'ailleurs déjà dit plusieurs fois qu'un bon temps au Nurburgring était l'un de ses objectifs pour sa future électrique. La tâche ne sera cependant pas aisée, surtout que la Rapide (comme aucune Aston) n'a pas été conçue pour l'accueil d'une grosse batterie. Il faudra de l'ingéniosité, et encore, cela ne résoudra pas l'habitabilité ridicule aux places arrières. Mais on fait confiance à Andy Palmer pour porter le projet à son terme, puisqu'il avait été l'un des guides de la Leaf chez Nissan, où il travaillait auparavant. L'Aston Martin RapidE sera assurément fabuleuse, avec une ligne et un habitacle qui ne laisseront personne indifférent. Reste maintenant à s'habituer à l'idée d'une Aston Martin silencieuse, quand pour beaucoup la musicalité du V12 de la marque est un argument de vente.
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