| Ses points forts Agrément d'utilisation Habitabilité & coffre Rapport consommation/prestations Garantie 7 ans |
Ses points faibles Petit réservoir Jantes de 16 pouces sur finition de base |
Après la XCeed, la Ceed crossover qui joue la carte du style, voici la Ceed SW, le break donc, qui lui joue la carte du pratique. Avec une longueur accrure de 29 cm par rapport à la berline, la Ceed SW est un très vaste break dans sa version non hybride, avec un coffre d'un volume de 625 litres. C'est l'un des breaks les plus logeables du segment. Ici cependant, la batterie a un impact non négligeable, puisqu'elle réduit le volume disponible pour les bagages à 437 litres. Avec les sièges arrières rabattus cependant, l'espace total de chargement dépasse le m3 et demi (1506 litres), c'est plus que satisfaisant.
Le groupe propulseur est évidemment le même que celui de la XCeed, qui était déjà identique à celui de la Niro hybride rechargeable. Mais il faut souligner que de ces 3 modèles, c'est cette Ceed SW qui est officiellement la plus sobre. Dans la finition Active de notre modèle d'essai, la voiture se contente en effet d'une moyenne de 1,3 l/100 km, avec des rejets de CO2 de 29 g/km. Même si la méthodologie employée pour les hybrides rechargeables est trop optimiste, ces valeurs sont très faibles. On soulignera aussi l'autonomie en mode électrique, qui avec la batterie d'une capacité de 8,9 kWh, est de 50 km, alors qu'elle n'est que de 48 km sur l'XCeed, et de 49 km sur le Niro hybride rechargeable. L'écologiste n'aura aucun doute, c'est cette Ceed SW qu'il doit choisir.
La dernière génération de la Volkswagen Golf a beaucoup évolué dans le style de son habitacle, avec moins de boutons, et plus de commandes par l'écran tactile, ce n'est pas au goût de tout le monde. Les designers de la Kia Ceed n'ont visiblement pas pris de risque, et ce n'est finalement pas plus mal. Tout est clair, on trouve tout de suite ses marques. Certains jugeront que tout ce tableau de bord fait ancien, mais pas nous, et nous n'hésitons pas à écrire que nous préférons une instrumentation classique bien lisible, à une instrumentation flashy-zoomy dernière mode, pour laquelle il faut passer plusieurs heures à éplucher le manuel, pour trouver comment remettre à zéro le compteur kilométrique journalier.
L'auto étant un break, nous nous sommes hâtés d'en replier la banquette arrière pour vérifer l'espace de chargement. La batterie étant bien intégrée sous le plancher, celui-ci est à hauteur normale. Le volume est très satisfaisant, supérieur à celui d'un break Renault Megane (non hybride !), et la banquette arrière aussi est spacieuse. Bon point, le cache-bagages n'est pas flottant, mais guidé par des rails de chaque côté. En cherchant le câble de recharge, nous avons la surprise de trouver la batterie 12 V dans un petit compartiment à droite. Comme sur les Jaguar XK, ou certaines Ford Mustang... Le câble est sous l'espace de chargement, il a le mérite de possèder un boitier très compact, certains constructeurs allemands devraient le prendre en exemple.
D'après la documentation, la Kia XCeed accélère de 0 à 100 km/h en 11,0 secondes, tandis que ce break Ceed SW ne demande que 10,8 secondes. Mais ayant conduit l'une après l'autre, je dois dire que la différence est imperceptible. Une autre différence est par contre, très, très perceptible, c'est le confort. La Ceed SW doit avoir son centre de gravité quelques millimètres plus bas que la XCeed, et surtout, notre voiture d'essai était chaussée de jantes de 16 pouces, quand la XCeed essayée auparavant avait des 18 pouces. La différence est nettement à l'avantage de la Ceed SW avec ses petits pneus. Le client fera néanmoins attention, car ces jantes de 16 pouces sont réservés à la finition de base. La finition supérieure impose des jantes de 17 pouces (que nous n'avons pas essayé).
Ce break s'est révélé sûr et confortable, très homogène aussi. Le groupe propulseur, les liaisons au sol, tout s'accorde très bien avec ce qu'on attend d'un break familial. La XCeed séduit par son design, mais cette Ceed SW convainc par ses prestations. Douce, et presque toujours très silencieuse, elle est aussi capable de tracter une caravane jusqu'à 1300 kg, ce qui est plus que valable pour une hybride de ce segment. Et la puissance de la machine électrique étant suffisante, ce n'est pas une sinécure que de rouler sans consommer une goutte d'essence en usage quotidien.
Si avec la XCeed, j'avais choisi de chercher l'autonomie maximale en mode électrique, avec celle-ci j'avais mis la préférence sur la mesure de la consommation une fois la batterie déchargée. Comme indiquée plus haut, cette Ceed SW est officiellement plus sobre que l'XCeed. Il doit donc être possible de faire mieux que les 62,3 km que j'avais parcouru avec l'XCeed, mais plus important à nos yeux, parce qu'avec un break, on voyage, une fois la batterie vide, nous avons relevé 4,2 l/100 km sur un parcours routier tranquille. Qui dit mieux ? Pour un beak aussi logeable, c'est remarquable. Dommage pourtant que la contenance du réservoir, seulement 37 litres, ne permette pas de faire 1000 km entre 2 pleins. Il y a tellement d'automobilistes qui ont l'habitude du diesel...
Le break, c'est culturel. La France ou l'Allemagne, 2 pays voisins, mais les allemands achèetent considérablement plus de breaks que les français. Nous comprenons pourquoi ! Plus habitables, plus pratiques et plus sobres que les SUVs, les breaks sont les vrais voitures familiales, et quand en plus ils sont hybrides rechargeables, à MoteurNature, on adopte de suite ! Cette Ceed SW est à nos yeux la meilleure Kia hybride rechargeable, parce qu'elle est un excellent break. Ce qui nous amène à l'idée que, nous n'avons pas essayé, mais la Ceed SW existe aussi avec des motorisations non hybrides, et qu'elles aussi doivent être des autos convaincantes. Il est cependant clair qu'une fois qu'on a goûté à la douceur d'une propulsion électrique, il est difficile de s'en passer.
