Salon de Genève : nos voitures préférées et notre analyse

2016 marque une grande édition du salon de l'auto de Genève, avec plus de 50 nouveautés, dont 33 qui méritent un qualificatif d'écologique. De ce nombre, nous en sélectionnons 2. Nos favorites. La première est une hybride, c'est la Kia Niro. Il y avait aussi à Genève la Hyundai Ioniq, avec qui la Niro partage son groupe propulseur et l'essentiel de sa plateforme, mais la Ioniq manque de saveur. On saluait cependant la présence de David de Rothschild (ci-contre), un activiste écolo reconnu, pour la présenter. C'est une première à laquelle personne ne s'attendait, mais la Ioniq rappelle trop la Honda Insight de 2009 (elle est de surcroît une énorme déception dans sa version électrique, avec une petite batterie). Tout à l'opposé de la Niro, qui apporte une touche de nouveauté sur le segment des hybrides en étant un crossover. Juste un peu plus petite que le Sportage, la Kia Niro est aux bonnes dimensions pour la famille européenne, et si son groupe propulseur est à la hauteur des espoirs qui sont placés en lui, pour la première fois, la Toyota Prius va avoir une concurrente.
Notre seconde voiture préférée n'est ni hybride, ni électrique, c'est l'Audi Q2. Pour son design. Cette Q2 est une réussite qui démode complètement l'A3, qui parait vieille et quelconque à ses côtés. Un peu plus petite, mais un peu plus haute, les volumes utiles sont comparables, et les performances, comme la consommation, de même, puisque les 2 autos reposent sur l'excellente architecture MQB. Il serait donc possible de voir arriver prochainement le groupe propulseur de la Golf GTE, ou de l'e-Golf dans l'Audi Q2, même si ce n'est pas prévu pour le moment. On trouvera sous le capot de la Q2 les derniers blocs TSI et TDI du groupe, à commencer par un 3 cylindres 1 L de 116 ch, jusqu'à des 2 L de 190 ch (essence ou diesel), sans oublier le 1400 avec désactivation de 2 cylindres en charge partielle. Avec ces blocs très modernes, il y aura plusieurs versions de la Q2 avec des émissions de CO2 sous la barre des 100 g/km.
A côté de ces 2 autos, ce salon témoignait encore de la nette domination de la voiture à essence. Le marché des VE est en forte hausse dans quelques pays, dont la France, mais ce n'est que dans les pays où les gouvernements ont mis en place de substantielles incitations financières. Dans les pays où les électriques ne sont pas subventionnées, les ventes restent anecdotiques. Le bas coût du pétrole n'aide évidemment pas, mais tous les constructeurs ont pourtant bien intégré l'objectif de réduire les émissions de CO2. Même Aston Martin et Bentley ! On voyait d'ailleurs que le segment de l'ultra haut de gamme se porte à merveille. Le segment des autos à plus de 100 000 € est florissant, et derrière l'exemple ultime et incroyable de la Bugatti Chiron, nous avons compté 5 voitures à plus de 1 000 000 € !
Parlant avec les exposants, si l'électrique reste l'objectif final, on pressentait aussi que les solutions énergétiques sont multiples. On peut ainsi prévoir une nouvelle vague de développement des biocarburants ainsi que du gaz naturel. Mais ce qui nous a le plus ému fut la déconfiture croissante de l'automobile italienne. Le haut de gamme écarté, il n'y a plus que l'Alfa Romeo Giulia (ci-dessus en blanc) qui soit valable. Mais l'est-elle vraiment ? Et nous avons assisté au premier salon de Genève sans Lancia ! Chez Ital Design, le nouveau patron s'appelle Joerg Astalosch, et l'entreprise n'est désormais plus qu'une petite planète de la galaxie Volkswagen. Tout le monde est heureusement resté italien chez Pininfarina (pour le moment ?), mais les propriétaires sont les indiens de Mahindra & Mahindra. Le salon ne manquait pourtant pas de petits artisans pour montrer les voitures les plus folles, mais quand les carrossiers italiens ne cherchaient qu'à faire du beau, certains des nouveaux-venus semblent plutôt ne vouloir faire que du flashy. On saluera alors à sa juste valeur le travail de la Carrozzeria Touring Superleggera (ci-dessus en bleu). Leur Alfa Romeo Disco Volante Spyder n'a rien d'écolo, mais elle est absolument magnifique, et c'est déjà beaucoup.




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