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Mercedes-Benz S 400 BlueHYBRID, la première Mercedes hybride de série

Bonne évolution de l'espèce

Que faire ? Question centrale, et dans le cas qui nous occupe, quel hybride faire ? Un hybride un peu sportif comme la Lexus GS450h, ou de superluxe comme la Lexus LS600h ? Mercedes avait toutes les options en main. Ils auraient aussi pu faire un hybride diesel, super champion de la sobriété, mais pour l'heure, et pour commencer, le premier hybride Mercedes (disponible en juin 2009) sera une version très raisonnable de la classe S, avec un moteur V6 essence. Mais elle n'a pas l'ambition d'offrir les performances d'une classe S à moteur V8 avec la consommation d'un V6.

Elle n'a pas non plus le projet de révolutionner son segment, ni même la gamme de son constructeur. La Mercedes S 400 BlueHYBRID n'est pas la plus performante des classe S, mais c'est elle qui a les plus faibles émissions de CO2, et toutes les études confirment que c'est la première motivation des acheteurs de voitures hybrides. Voilà ! Pour cela, la S 400 est une S 350 plus efficiente, avec des reprises un peu meilleures à très basse vitesse, et surtout une consommation fortement réduite en ville. Le moteur V6 essence fournit 279 ch et 350 Nm de couple, l'électrique (AC) 20 ch (15 kW) et 160 Nm. Tableau comparatif.

Mercedes
classe S
S 350
(essence)
S 400
BlueHYBRID
S 500
(essence)
S 320 CDI
(diesel)
Puissance272 ch299 ch388 ch235 ch
Couple350 Nm385 Nm530 Nm540 Nm
Vitesse maxi250 km/h250 km/h250 km/h250 km/h
0 à 100 km/h7,3 s7,2 s5,4 s7,8 s
Poids1880 kg1955 kg1940 kg1955 kg
Conso. moyenne10,1 l/100 km7,9 l/100 km11,7 l/100 km8,3 l/100 km
Emission de CO2242 g/km190 g/km279 g/km220 g/km

Par rapport à la S 350, le moteur V6 fait 7 ch de plus dans la S 400 du fait d'une alimentation revue, il bénéficie aussi d'une distribution qui a adoptée les principes d'Atkinson, à l'image des hybrides du groupe Toyota (les soupapes d'admission se referment plus tard qu'il est nécessaire afin d'améliorer le rendement thermique). La boite de vitesses est toujours la 7G-Tronic. C'est la même transmission automatique qui est employée sur toutes les Mercedes à 6 et 8 cylindres, mais sa gestion électronique a évidemment été entièrement reprogrammée, pour s'adapter à la technologie hybride, où l'accélération se fait avec les 2 moteurs, tandis que chaque freinage récupère de l'énergie.

Première mondiale ensuite, la batterie est de type Lithium-Ion ! Cette technologie est plus compacte que les NiMH employés par le groupe Toyota, il a donc été possible de loger la batterie sous le capot (seconde première mondiale). On la voit à l'arrière à droite (à gauche sur la photo), et cela signifie que le volume du coffre n'est pas diminué. La classe S hybride offre un volume de 560 litres pour les bagages, exactement comme ses sœurs. Quant au moteur électrique, il est très plat et compact, ce qui a permis de l'intercaler entre le moteur à combustion et la boite de vitesses. C'était l'architecture du prototype que nous avions essayé en 2005, c'est aussi celle qu'a retenu Honda pour ses hybrides IMA (Integrated Motor Assist).

Beaucoup de gens penseront que cette architecture est inférieure à celle retenue par Toyota sur la Prius et ses grandes soeurs. Ils n'auront pas tort. Il suffit de considérer qu'il n'est pas possible d'accélérer sur la seule puissance du moteur électrique dans cette S 400. Le moteur essence ne se coupe en effet qu'à l'arrêt, ou dans les phases de décélération, lorsque la vitesse est en-dessous de 15 km/h. Néanmoins, le résultat est très probant, puisqu'avec des performances très légèrement améliorées, les émissions de CO2 sont en baisse de 21 % par rapport à la S 350. Un système d'hybridation complet comme celui de la Prius ferait-il mieux ? Dans quelle mesure ?

Le système complet n'ajoute que 75 kg à l'auto, et il ne prend pas de place. Que tout le monde l'adopte, on verra ensuite si les clients sont prêts à payer pour une hybridation plus poussée. Telle quelle, la S 400 BlueHYBRID est déjà exceptionnelle avec des émissions de CO2 inférieures à celles d'une Peugeot 407 2 litres essence (qui rejette 192 g/km en boite mécanique, et 204 g/km en boite automatique). Si ce n'est pas un exploit, que le conducteur ne remarquera rien en est un. Le moteur se coupera à chaque arrêt et ralentissement, mais la classe S est tellement silencieuse que c'est imperceptible.

Mieux : le constructeur explique que le positionnement du moteur électrique en bout du moteur essence aide à absorber les vibrations de ce dernier, et cette classe S hybride serait encore plus douce que la classe S standard qui est déjà un monument en la matière. L'assistance de direction et le compresseur de climatisation fonctionnent à l'énergie électrique, et cette classe S hybride sera donc celle à choisir pour les patrons soucieux d'environnement. Beaucoup plus habitable qu'une Lexus GS450h, moins chère et plus sobre qu'une LS600h, la S 400 BlueHYBRID est la classe S la plus écologique qu'on ait jamais vue, et elle devrait le rester un certain temps. Car si Mercedes va sortir sous peu une S 320 CDI BlueEfficiency, elle rejettera plus de CO2 que ce modèle essence hybride. La seule question est donc de savoir si elle va séduire les gros rouleurs, qui sont tous habitués au diesel.







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