Le salon du véhicule électrique, découvrez la Friendly, la Reva NXR, la Simplicity
Imaginez un salon où toutes les voitures seraient électriques ! Dans 20 ans ? Dans 50 ans ? A Los Angeles ? A Tokyo ? Non, c'était la première semaine de décembre 2009, dans la glorieuse cité de Villepinte, dans le 9-3. Le salon n'était pas un salon de l'auto, il s'agissait du salon
Buy&Care, qui se tenait dans le cadre de Pollutec, le salon des professionnels de l'environnement. La place dédiée aux véhicules ne représentait qu'une toute petite partie de la surface du salon, mais nous y avons compté pas moins de 7 fabricants de véhicules électriques distincts. Il y a des grands salons qui n'en ont pas tant.
Dont 5 constructeurs français. Le premier et le plus expérimenté est Heuliez. Il montrait une nouvelle fois sa Friendly, un petit véhicule qui attire la sympathie dés le premier regard, mais il apparait presque tout aussi rapidement que l'entreprise Heuliez n'est pas encore bien remise sur ses rails. La voiture exposée n'était toujours pas un modèle de série. C'était encore un prototype. Il faudra attendre le prochain printemps pour voir le modèle définitif, et compter quelques 18 000 euros pour se l'offrir, aide de l'état non déduite. La Reva NXR sera à peine plus chère, mais elle aussi est en retard.
On ne pourra l'acheter avant le second semestre 2010, et plutôt en automne qu'en été. La cause de ce retard n'est cependant pas dans le développement du groupe propulseur de l'auto, il faut plutôt la trouver dans la difficulté d'obtenir une homologation européenne par type. Les précedentes Reva étaient considérés comme des quadricycles du fait de leur puissance limitée, alors que la NXR est une vraie voiture. Et pour une PME indienne comme Reva, le processus d'homologation est un parcours du combattant pour lequel ils n'ont reçu aucun entrainement.
Ce sera plus simple pour le TRi'Ode de la société Véléance (ci-dessus), qui est un tricycle sagement limité à 45 km/h, et donc conduisible dés 16 ans. Ce petit engin, électrique sur des batteries au plomb, a une autonomie de 50 km, et la stabilité offerte par ses 2 roues avants lui permet de disposer d'une marche arrière. Mais il n'est pas encore en production, et la société recherche pour cela un partenaire industriel. Tout à fait disponibles par contre, les utilitaires Goupil (ci-contre) ne sont plus à présenter, et il y en a déjà des centaines qui roulent dans l'hexagone, donnant toute satisfaction à leurs propriétaires.
Ce sont de purs véhicules professionnels, comme le Porter (ci-contre) distribué par Newteon, qui présentait aussi l'amusante et minuscule
Estrima Biro. Une surprise ensuite, une sorte de renaissance, la Volteis (ci-dessous). Une voiture dont le nom nous était inconnu, alors que bizarrement la voiture ne l'était pas. Il s'agit en fait de la Scarlette. Un quadricyle lourd électrique, donc limité à 70 km/h, mais avec le look sympa d'une vieille Jeep. La Scarlette est morte, mais la Volteis vit. Avec tous ces défauts corrigés, par une nouvelle entreprise mieux capitalisée que l'ancienne, et donc avec de nouvelles ambitions. Il s'agit d'ailleurs du seul 4x4 électrique commercialisé à ce jour.
Tout ceci pour nous amener à la vedette du salon : la Simplicity (ci-dessous). La voiture électrique
made in Poitou-Charentes. Un véhicule qui mérite un article à part, et qui en aura un très bientôt ! 11 000 € moins les 3000 € du bonus de l'état font un prix de vente client de 8 000 €. Pour un véhicule électrique construit en petite série par des ouvriers français, ce tarif est incroyable ! Il a fallu faire des croix sur beaucoup de choses, et le résultat est très loin de la sophistication d'une Logan. C'est clairement un véhicule à usage professionnel.
Correctif : les caractéristiques de la Volteis étaient erronées, elles ont été corrigées.
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