Les plus belles électriques étaient à Ever Monaco
On voudrait faire semblant d'être blasé, mais face à cet alignement de supercars électriques devant le palais princier de Monaco, il était difficile de rester indifférent. Le plus formidable était qu'à l'exception des 2 dernières, il s'agissait de voitures de série. La Mercedes SLS AMG GT et l'Exagon Furtiv E-GT sont accessibles à tous ceux qui ont les moyens de se les offrir. On ne peut en dire autant de la Honda FCX Clarity à hydrogène (ci-dessus, juste derrière la Mercedes), mais on se réjouissait pourtant de sa présence. Elle confirme qu'Honda, grand leader de la pile à combustible, ne baisse pas les bras, malgré le peu de support que reçoit 'hydrogène ces derniers temps. Un tout nouveau modèle est d'ailleurs en cours de développement, on le verra d'ici 2 ans.
La vedette était évidemment la Mercedes, mais on se réjouira qu'il y avait une voiture française à son niveau, l'Exagon (ci-dessus en rouge). Cette voiture a probablement joué un rôle dans la décision d'Audi de ne pas produire la R8 e-tron. La voiture allemande était trop lente par rapport à la voiture française... Autre auto très performante, mais pas routière, la voiture de course réalisée par le pôle de la performance de Nevers Magny-Cours. Il s'agit d'une hybride rechargeable destinée aux écoles de pilotage. Le chassis est original, mais le groupe propulseur est d'origine Toyota, y compris le moteur essence qui est le 3 cylindres de l'Aygo.
Passé ces voitures exceptionnelles, la grande nouveauté d'Ever était la présentation du nouveau Citroën Berlingo électrique. Quand l'ancien était fait en partenariat avec Venturi, celui-ci résulte de la collaboration avec Mitsubishi. Le moteur est le même que celui de la C-Zéro, seule la batterie et une partie de l'électronique de contrôle sont différentes. On découvrait aussi à Ever, la première mondiale de la Sonita (ci-contre, en vert et blanc), mais il est là plus correct de parler de projet que de voiture. Le stand montrait une maquette de carrosserie, et un chassis nu, il y a encore beaucoup à faire avant que d'aboutir à une automobile apte à être commercialisée.
Et on sait que ce sera difficile, puisque l'époque n'est pas tendre avec les outsiders de l'industrie automobile. La Lumeneo Smera et la Mia électrique étaient toutes deux présentes, mais la différence de prix qui les sépare d'une Smart Electric Drive ou d'une Renault Zoé est bien trop faible pour ne pas les écarter de suite, et s'orienter sans aucun regret vers les produits très supérieurs des grands constructeurs. Le véhicule le plus original du salon était une fois sur le stand du constructeur local, Venturi, avec son buggy des pôles, aux chenilles pour rouler sur la neige ou la glace.
La conception de cet engin si particulier a nécessité de réfléchir à la survie des batteries quand la température descend sous les – 50 °, ce qui n'est pas simple. La seule solution a été de les encapsuler dans un coffre chauffé en permanence. Enfin, dernière première, la Smart Brabus Electric Drive est disponible à à la commande comme à l'essai. La version standard de la Smart est déjà très satisfaisante, mais cette version Brabus l'est encore plus. Pour les déplacements strictement urbains, on ne connait toujours rien de mieux.
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