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Petit essai suisse de la Th!nk City, première nouvelle électrique commercialisée

Nouvelle génération

Enfin, le retour de Th!nk. On a cru qu'il ne viendra jamais tant l'entreprise eût des difficultés, après avoir été abandonné par Ford il y a 5 ans. Mais avec l'appui de nouveaux partenaires financiers, Th!nk est aujourd'hui bien reparti. Il avait pour le prouver un grand stand au salon de Genève. C'est là que nous avons eu l'occasion de faire un petit essai de cette City de nouvelle génération, et c'est le modèle noir ci-contre qu'il nous fut donné d'essayer. Pas assez longtemps, mais suffisament pourtant pour que nous puissions apprécier le produit.

Par rapport à la première génération de la Th!nk City, les progrès sont très sensibles, à commencer par l'esthétique. Cette Th!nk II est choquante à voir. Haute et étroite et avec un capot ultra-court, ses proportions sont inhabituelles. Ses dimensions sont très compactes, 3,12 m de long pour 1,60 m de large, mais avec une hauteur de 1,55 m, elle a plus l'aspect d'une voiturette sans permis que des automobiles de dimensions proches, toutes nettement plus basses. Avantage de cette hauteur cependant, il est très facile de s'installer à bord, et on y est très à l'aise.

C'est un peu comme la Smart, toute petite à l'extérieur, mais très habitable à l'intérieur pour 2 personnes. La Th!nk ne dit pas mieux, sinon par un grand volume pour les bagages. Actuellement, il est possible d'y disposer 2 sièges, qui sont proposés en option, mais nous déconseillons ce choix. D'abord parce que ces sièges arrières manquent d'espace pour les jambes, ils ne peuvent convenir qu'à des enfants, ensuite parce qu'ils prennent toute la place. Il n'y a plus de coffre quand ils sont là. Mieux vaut donc suivre l'exemple de la Th!nk Open, la version cabriolet, qui n'existe qu'en configuration 2 places.

Devant l'auto ensuite, nous nous étonnons qu'elle paraisse encore très actuelle. Nous ne sommes pas habitués à la voir, c'est sans doute cela qui fait que son design n'a pas eu le temps de vieillir, mais dans la banque d'images de Moteur Nature, les premières photos de cette Th!nk seconde génération, datent de 2002... Ce qui a changé par contre, est que l'intérieur n'est plus uniformément noir. Et le plastique clair fait énormément pour réhausser l'aspect de l'intérieur. La finition ensuite, qualité des plastiques et leur assemblage est très satisfaisante pour une voiture émanant d'un petit constructeur.

Nous pensons que l'intérieur est qualitativement au niveau d'une Dodge, ce qui est déjà bien. Contact mis, il n'y a pas un bruit, juste un témoin vert au tableau de bord. On démarre sans un bruit non plus, mais en réalisant de suite que la direction n'est pas assistée. Nous n'avions plus conduit de voiture sans assistance de direction depuis des années (sinon une voiture de course), mais nous n'avons pas été gênés pourtant. La Th!nk n'est pas une voiture légère, elle accuse 1113 kg sur la bascule, mais beaucoup de ce poids est dans les batteries, qui sont sous le plancher du coffre, il y a donc très peu de poids sur le train avant.

Et quand la photo ci-contre montre une batterie, ce n'est pas une batterie de traction, mais celle, en 12 V, qui sert pour les phares et les accessoires. On nous a dit cependant qu'une assistance de direction serait en option, idem un chauffage. Fantastique le chauffage, sauf qu'un moteur électrique ne produisant pas de chaleur, il a besoin de 4 kW pour chauffer rapidement l'habitacle en hiver. Il parait normal pour une auto norvégienne d'avoir un bon chauffage, mais on aura toujours à l'esprit que s'en servir réduit l'autonomie. Comme nous n'avons pas peur du froid, nous avons essayé l'auto sans chauffage.

Nous ne conduisons pas assez souvent (!) de voiture électrique, alors à chaque nouvelle opportunité, c'est toujours un plaisir de retrouver cette sensation de douceur et d'immédiateté. L'accélération n'est pas violente, au chronomètre, les chiffres n'impressionneraient personne, mais la linéarité d'un moteur électrique est incomparable. Ou alors avec un moteur de grosse cylindrée et une boite automatique très douce. La réponse à l'accélérateur est instantanée, et il n'y a pas de pic de couple, et jamais de sensation que le moteur est en surrégime, ou sous-régime. Il n'y a d'ailleurs qu'une seule vitesse, avec un inverseur pour aller en marche arrière.

On appuie avec son pied droit, et on prend de la vitesse. Voilà tout ce qu'on peut dire pour résumer les accélérations. Le freinage par contre nous a surpris : il est tout à fait normal. Peut-être parce que les voitures électriques que nous avons eu l'occasion d'essayer possédaient un système de récupération d'énergie agressif ? Dés qu'on levait le pied de l'accélérateur, la voiture ralentissait fort. Il n'y a pas cela sur la Th!nk, elle réagit comme une voiture essence. C'est voulu. L'ingénieur avec qui nous avons parlé, nous a expliqué qu'il ne fallait pas surprendre les gens avec des réactions auquels ils ne sont pas habitués.

Point fort de la Th!nk en effet, elle a plusieurs années de développement derrière elle. Cela se sent. Les portières sont légères, ce n'est pas la voiture d'un grand constructeur, mais elle est bien au point. Elle a été longuement testée, et devrait se révéler très fiable, tandis que ses performances sont satisfaisantes. Vitesse maxi de 100 km/h, autonomie de 180 km, avec les batteries Zebra ou les Lithium-Ion d'A123, recharge en 8/10 heures sur une prise standard 16A. A côté de cela, toute la construction de l'auto se veut écologique, dans une usine moderne, aujourd'hui au ralenti, mais qui tournera à plein régime à compter d'avril 2008. Notons ainsi que la voiture n'est pas peinte, sa carrosserie est constitué de panneaux plastiques teintés dans la masse.

La Th!nk City sera d'abord commercialisée dans son pays, en Norvège, puis au Danemark, ensuite en Suisse et en Autriche, nous ne l'attendons pas en France avant 2009. Une inconnue qui pourrait avancer sa venue cependant, est le programme parisien Autolib. Où les voitures ne seraient pas vendues à leurs clients finaux, mais à une société de location qui les louerait à l'heure à ses abonnés. Mais on ne sait encore quand ce projet sera concrétisé, c'est trop tôt. Nous savons par contre que Th!nk travaille déjà à un second modèle, puisqu'il a présenté à Genève le concept Ox. C'est la jolie 5 portes ci-dessus, une voiture de la taille d'une Golf, elle aurait 200 km d'autonomie, et elle confirme que Th!nk a de l'avenir.







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