L'architecture de la BMW i8, la première hybride rechargeable qui fait rêver
Il est maintenant confirmé que la BMW i8 sera au salon de Francfort dans sa version définitive, soit exactement 4 ans après la présentation du
concept Vision EfficientDynamics original. Le modèle de série semble assez fidèle au concept, sinon que le 3 cylindres diesel est devenu un 3 cylindres essence. Mais quel 3 cylindres ! Ce 1500 sort 231 ch et 320 Nm de couple. Il transmet cette puissance aux roues arrières, pendant qu'un moteur électrique de 96 kW (131 ch), transmet la sienne aux roues avants. La BMW i8 est donc une traction intégrale hybride rechargeable.
Et cette architecture est totalement unique, puisqu'en sus de posséder 2 moteurs, l'i8 possède aussi 2 boites de vitesses. Toutes deux automatiques, avec celle de l'arrière qui compte 6 rapports, pendant que celle de l'avant n'en a que 2. D'une certaine manière, cela fait peur. Il doit s'en passer des choses sous le pied droit du conducteur pour commander tout cela, et plus que la mécanique, on imagine une électronique de contrôle fabuleuse pour jouer le rôle de chef d'orchestre. La puissance cumulée est de 362 ch avec un couple de 570 Nm, et il y a 3 modes de fonctionnement. Confort, Sport, ECO-PRO, sans oublier E-Drive, mais l'auto est alors une traction avant.
Une batterie lithium-ion implantée dans le tunnel central donne une autonomie de 35 km dans ce mode E-Drive, et si BMW ne révèle encore sa capacité, il indique un temps de charge en moins de 3 h sur une prise normale. Elle est donc très faible. Mais en sus de la récupération d'énergie au freinage, on signale la présence au dessus du train arrière, d'un petit moteur électrique de 10 kW. Entrainé par le moteur essence pour lisser les changements de rapport, et masquer l'éventuel temps de réponse du turbo, il peut aussi à certains moments recharger la batterie. Mais comme pour l'i3, le principal attrait de l'auto n'est pas dans la capacité de la batterie.
Ce qui est remarquable est que pour une auto de 362 ch de dimensions confortables (4,69 x 1,94 x 1,29 m), l'i8 pèse moins de 1490 kg. On note aussi les pneus étroits : 195/50 R20 à l'avant et 215/45 R20 à l'arrière. On imagine pourtant que des pneus plus larges seront disponibles en option. Mais pour celui qui se tient à la définition d'origine, l'équation de départ sera respectée : moins de 100 g/km de CO2, et des accélérations de M3, avec le 0 à 100 km/h en 4,5 s. Dans le test officiel d'homologation, dont on rappelle qu'il est fort peu adapté à une auto aussi performante, l'i8 serait à 59 g/km ! Formidable, même s'il va falloir s'habituer à un rapport quantité/prix inhabituel. La BMW i8 serait en effet proposée à 125 000 €, ce qui fait cher pour une auto à 3 cylindres.
C'est une nouvelle époque que celle où le moteur essence n'est plus qu'un accessoire... L'essentiel est ici la sobriété, un comportement routier qui serait exceptionnel, sans oublier une ligne à couper le souffle. A vérifier très bientôt.
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